L’histoire de Somain

La ville

Summinium en 867, Someng en 1096, Somania en 1141, Somain vers 1250. Au IXe siècle, Somain était un fisc impérial qui fut donné à la princesse Gisèle, fille de Louis le Pieux, lors de son mariage avec le comte Evrard de Frioul. De cette union, le troisième enfant, Allard, hérita du fisc de Somain en 867. A sa mort, Allard laisse tous ses biens aux religieux de l’Abbaye de Cysoing.

En devenant propriété de l’Abbaye de Cysoing, le domaine devint une seigneurie ecclésiastique qui, par le fait de la loi religieuse, dut s’assurer le concours d’un avoué laïc. Pierre de Douai, devenu vassal du Comté de Flandres par cette charge, voulut s’accaparer de la dime de Somain, provoquant plusieurs conflits avec les religieux. Ceux-ci confièrent la défense de leurs droits au compte d’Ostrevant puis au Comte de Hainaut à titre d’avoués. Un acte établi en 1219 transféra définitivement les droits et les devoirs de l’avoué de Somain ; cette charte devint la loi du village jusqu’à la Révolution. En 1566, l’abbaye de Marchiennes est mise à sac par les Huguenots, qui, malgré une répression sanglante du Duc d’Albe, se rendent maître de l’Ostrevant en 1579.

L’année suivante, la garnison de Bouchain se révolte contre les Espagnols et, en 1582 les protestants incendient le Prieuré de Beaurepaire.

La sorcellerie eut des adeptes dans toute la région comprise entre Douai et St-Amand. Ainsi en 1632, la famille Bourrié est accusée de vol de bois. Cinq ans plus tard, la sorcellerie prend le pas sur le délit initial et les enfants Bourrié resteront 20 ans en prison avant d’être étranglés et brûlés.

En 1674, la ville de Somain est rattachée à la France, en 1712, la ville de Marchiennes est libérée et les comtés de Flandres et du Hainaut sont définitivement reliés à la France.

Au XVIIIè siècle, la majorité des habitants vivaient de l’industrie du lin, mais au XIXe siècle, l’industrie houillère a complétement transformé la commune. La compagnie des Mines creuse la fosse de la Renaissance en 1839, puis en 1843 la fosse St Louis et en 1856 la fosse Casimir Perier voit le jour. Cette industrie a développé le trafic ferroviaire. En 1867, est créée la gare du triage qui deviendra la première gare de triage au Nord de Paris, par l’importance de son trafic. Villers-Campeau qui a été réuni à Somain en 1947 constituait jadis deux seigneuries de Villers au bois et de Campeau dont le seigneurs sont déjà cités au XIIè siècle. L’église appartenait à l’Abbaye d’Anchin.

Dans les années 1970, l’industrie charbonnière disparait de la ville et de notre région (fermeture de la fosse de Dessevalle et de l’usine à Boulet de la Renaissance appelée « la briquette »). Prenait fin une période de richesse.

Le bassin minier a contribué à l’essor industriel de notre pays et au redressement de la France après la dernière guerre mondiale.

Aujourd’hui, Somain s’ouvre à d’autres horizons et reste une ville phare du Douaisis grâce au dynamisme de tous les habitants.

Croix de guerre

La ville de Somain a reçu la croix de guerre (1939-1945) avec une étoile pour une citation à l’ordre du corps d’armée.